Si certains métiers de l’accueil sont invisibles, ils n’en restent pas moins indispensables. C’est le cas de l’hôtesse ferroviaire, qui accueille, informe, oriente et commercialise – autant d’attributions nombreuses pour un même poste. Un job auquel on ne pense pas, que le public ne remarque pas toujours, mais qui s’avère incontournable pour les usagers des gares et les passagers des trains de grande ligne. Vous aimeriez en savoir plus au sujet du métier d’hôtesse ferroviaire ? Suivez la locomotive !
Hôtesse ferroviaire : en quoi ça consiste ?
Vous avez déjà demandé une précision sur un horaire de train à une sympathique demoiselle en gilet estampillé SNCF ? Vous avez déjà eu l’occasion d’acheter un sandwich ou un café dans le wagon-restaurant d’un TGV ou d’un train de grande ligne ? Alors, vous avez déjà eu affaire à une hôtesse ferroviaire !
Comme son nom l’indique, l’hôtesse ferroviaire exerce aussi bien dans les gares qu’à bord des trains. En fonction de son positionnement, ses tâches peuvent donc grandement différer :
- Accueil en gare. L’hôtesse ferroviaire est chargée d’orienter les usagers et de gérer les flux de voyageurs. Elle peut également guider les passagers en quête d’une correspondance, qu’il s’agisse de particuliers ou de professionnels, ou les diriger vers les espaces détente disséminés dans la gare.
- Accueil et contrôle à quai. Alors que la vérification des billets est généralement confiée aux contrôleurs à bord des trains, dans certains cas, cette mission échoit à l’hôtesse ferroviaire. Notamment quand il s’agit de contrôler l’accès à bord des trains depuis le quai, comme pour l’IDTGV (version « low cost » du TGV).
- Service restauration mobile. Une fois le train en route, l’hôtesse ferroviaire prodigue aux voyageurs des services de restauration : nourriture et boissons (chaudes ou froides). Cette fonction, elle l’exerce le plus souvent derrière un comptoir, dans le wagon-restaurant. On parle aussi, légitimement, d’une « hôtesse de train ». Le job se rapproche alors d’une fonction hôtelière, avec encaissements des paiements. Il arrive encore que l’hôtesse fasse le tour des wagons avec un chariot pour proposer des douceurs aux passagers, mais c’est de plus en plus rare : généralement, elle reste fixe.
- Accompagnement. Dans certaines circonstances, l’hôtesse ferroviaire peut être amenée à prendre en charge des passagers vulnérables, enfants ou personnes malades. Elle joue alors le rôle d’accompagnatrice.
On le voit : à quai ou en transit, l’hôtesse ferroviaire assiste les usagers et les voyageurs. Elle est un phare au milieu des foules et des machines, le pilier qui permet d’assurer confort et sécurité pour chacun.
Ce qu’il faut pour participer au train-train quotidien
Aucune qualification n’est exigée pour ce type d’emploi dans l’accueil. Pas besoin non plus d’être une fada de locomotives ou de connaître par cœur les horaires de tous les trains qui transitent par une gare donnée. Bien qu’un apprentissage dans le domaine de l’accueil puisse s’avérer payant (notamment pour accéder à un poste plus intéressant), vous devez garder à l’esprit que les données essentielles du métier sont inculquées en interne, lors de l’incontournable formation prodiguée par l’employeur.
Comme pour tous les métiers de l’accueil, néanmoins, l’accent est mis sur les qualités personnelles. Ces qualités sont : une excellente présentation, un sens aigu du relationnel et du service, une élocution parfaite et une bonne contenance (traiter avec des usagers mécontents peut rapidement faire monter la température, surtout lorsque le réseau rencontre quelques problèmes). Quant à la maîtrise de l’anglais, elle est quasiment obligatoire puisqu’il faut pouvoir renseigner sans faute les passagers et touristes étrangers. C’est d’autant plus vrai que vous travaillez sur des lignes internationales comme l’Eurostar ou le Thalys.
Que faut-il savoir avant de devenir hôtesse de train ?
Au-delà des qualités et de la formation, il faut également prendre en compte les conditions de travail. De par la nature de ses attributions, l’hôtesse ferroviaire passe l’essentiel de son temps en station debout, afin de renseigner ou de servir les usagers et passagers. Les déplacements sont fréquents d’un point à l’autre de la gare ou du train, et il n’est pas rare de devoir rester longuement dans des zones mal isolées. En somme, pour exercer comme hôtesse ferroviaire, mieux vaut avoir une bonne condition physique !
Si vous vous sentez prête, sachez que tous types de contrats sont accessibles dans ce domaine – CDI, CDD, intérim, temps plein ou temps partiel, etc. Il faudra, par contre, s’adapter à des horaires souvent décalés, car les trains ne s’arrêtent jamais de rouler, du matin au soir, tous les jours de la semaine, y compris fériés. Il n’est donc pas rare de travailler seulement quelques heures quotidiennes, mais tôt ou tard dans la journée, et d’être sur le quai même le week-end.
Enfin, il est important de garder à l’esprit que les métiers de l’accueil en gare et dans les trains ne conduisent à aucune évolution particulière, ni aucun perfectionnement professionnel. Pour avancer en grade, pas de choix : il faut briguer un autre poste au sein du même environnement et en passer par une formation en interne.
Ces métiers de l’accueil auxquels vous n’avez pas (forcément) pensé !
Le métier d’hôtesse ferroviaire fait partie de ces professions auxquelles on ne pense pas forcément quand on cherche dans le domaine de l’accueil. On imagine volontiers l’hôtesse dissimulée derrière son comptoir, dans le hall d’un vaste bâtiment, avec le téléphone à portée de main, focalisée sur ses missions d’information au public et d’orientation. Mais l’accueil, ce n’est pas seulement dans les bureaux que ça se passe. Vous pouvez également exercer vos talents dans les gares et les trains (hôtesse ferroviaire, donc), dans les aéroports (hôtesse aéroportuaire) et, bien sûr, dans les avions eux-mêmes (hôtesse de l’air). Tous ces métiers relèvent de l’accueil, malgré des conditions et des environnements de travail fort différents.